« Dreamers Fight » (première partie) est un court métrage en live-action de 12 minutes sur l’univers du manga culte Naruto Shippuden. Réalisé en amateur par l’équipe de ThousandPoundsAction,
ce court métrage est assez fidèle à la série et les chorégraphies de combats sont très bien exécutées.
Mais le plus impressionnant reste le fait que cette équipe de passionnés a su retranscrire l'atmosphère du manga sous forme de film, alors que l'original est un dessin animé. Les auteurs ont su trouver comment rendre une "copie" tout aussi intéressante (sinon plus) que la version originale.
Ce qui m'amène à aborder le thème de la référence à une œuvre antérieure. Le mot "référence" correspond à une information (ou un élément) qui sert de guide (de repère) pour une autre. En l’occurrence, l'équipe de ThousandPoundsAction a su mettre au service de l’œuvre originale ses compétences en matière de réalisation cinématographique et de chorégraphie. C'est grâce a ces atouts que leur production gagne en originalité, et ce sont leurs compétences qui sont misent en avant grâce à l’œuvre de Masashi Kishimoto.
Nous pourrions allez beaucoup plus loin sur ce thème, et le transposer à beaucoup de réalisations artistiques. Sachez simplement que Naruto lui-même (le manga) fait référence à l’œuvre de Akira Toriyama, Dragon Ball. En effet, il est troublant de constater que sur le simple thème des couleurs, les deux productions proposent des similitudes :
(Vous observerez que les couleurs orange et bleu, qui sont complémentaires, sont ici utilisées pour des personnages qui sont à la fois amis et ennemis)
Ce qui m'amène à la conclusion suivante : si les thèmes se répètent, il est bon de connaitre leurs origines.
C'est entre autre à cela que sert le fait d'être cultivé : on saura relever ce qui est nouveau de ce qui est copié. Aujourd'hui, comme l'écrit Daniel Pennac, on cherche à "reconnaitre plutôt que regarder". Dans son contexte, il s'agissait d'une remarque sur le fait qu'on ne prends plus beaucoup de temps à observer ce qui est sous nos yeux, avides d'immédiateté. Comment comprendre ce qui nous entoure si on ignore le simple fait d'y réfléchir ?
C'est aussi ce que cherchent à nous apprendre tous les artistes qui font références à notre passé : actualiser nos connaissances, c'est nous permettre de mieux anticiper notre avenir. D’où l'intérêt de prendre du temps, au présent, de s'informer et d'être curieux.
Pour illustrer, un rapide aperçu d'une œuvre photographique d'Irina Werning, back to the future, qui met en perspective des vieux clichés d'enfants avec des photos de ces même personnes, beaucoup plus tard, mis en scène de la même manière.
Ato 1992 & 2010 Buenos Aires
Ian 1983 & 2010 London
Negra 1980 & 2010 Buenos Aires
Morita Sisters 1979 & 2010 Buenos Aires
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